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La Ville poursuit sa lutte à l’agrile du frêne

Repentigny, le 30 juin 2020 –  La Ville de Repentigny continue ses efforts pour contrer l’agrile du frêne, cet insecte ravageur qui attaque et entraîne la mort de nombreux frênes partout en Amérique du Nord, particulièrement dans la région montréalaise depuis 2011. Cet été encore, des centaines de frênes seront évalués et traités, mais plusieurs, trop affectés, devront être abattus.

Rappelons qu’en 2015, la municipalité s’est dotée d’un Plan de lutte contre la prolifération de l’agrile qui guide ses actions depuis.

Évaluation

La Ville de Repentigny a récemment procédé à une nouvelle évaluation de tous les frênes publics du territoire. Cela inclut les frênes situés dans l’emprise municipale ou à la limite de celle-ci. Ainsi, les citoyens pourraient observer du marquage sur les frênes, incluant sur ceux qui longent la rue devant leur maison :

  • Un point vert à la hauteur des yeux : arbre qui sera traité;
  • Deux points verts à la base de l’arbre : arbre qui a été traité;
  • Un point orange à la hauteur des yeux : arbre traité en 2019 et qui sera réévalué en 2021 (le traitement doit être fait aux deux ans);
  • Une ligne verte ou rouge, un X ou un point rouge : arbre dont l’infestation est trop avancée et sur lequel le traitement ne sera pas efficace, qui devra donc être abattu.

Traiter ceux qui peuvent être sauvés

Seuls les frênes qui présentent un degré de dépérissement de 30 % ou moins pourront par la suite être traités. Pour ce faire, la Ville de Repentigny utilise le TreeAzin, un insecticide systémique naturel homologué par l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) et employé partout à travers le Canada dans la lutte contre l’agrile du frêne. Cette solution est injectée directement dans l’arbre et le protège contre l’agrile pendant une période d’environ deux ans.

La Ville participe aussi à un programme de recherche expérimental visant à tester le Fraxiprotec, un champignon biologique sans danger pour les humains, la faune et la flore et qui contribuerait à tuer l’agrile et à réduire sa présence sur le territoire. Le Fraxiprotec est présentement testé sur plusieurs arbres du parc de l’Île-Lebel ainsi qu’au parc des Premières-Nations. Il est possible de les identifier grâce aux pièges verts à agrile qui sont suspendus sur les branches des frênes. 

« Notre premier objectif demeure de préserver le couvert arboricole de notre territoire. Nous traitons nos frênes afin de ralentir leur dépérissement et, au mieux, de les sauver. Malheureusement, l’agrile est un puissant ravageur qui rend cela très difficile », indique la conseillère municipale et présidente de la commission Services urbains et parcs, Mme Denyse Peltier.

Abattre pour protéger

Les frênes atteints par l’agrile et qui présentent un taux de dépérissement de plus de 30 % ne peuvent être traités et doivent malheureusement être abattus. Cela vise à stopper la propagation de l’insecte et à protéger le reste de la canopée. En effet, un frêne infesté à ce degré devient un foyer d’éclosion important et contribue à la prolifération de l’insecte. S’ils ne sont pas abattus, les frênes atteints par l’agrile continuent de dépérir et meurent. À ce moment, ils faiblissent et représentent un danger important pour la population.

Ainsi, de nombreux frênes publics ont ou devront être abattus cet été sur le territoire, notamment dans les parcs suivants : Marie-Soleil-Tougas, Des Artisans, Deschamps, Amédée-Meunier, Saint-Laurent, Lajoie, Entramis, Lachapelle, Langelier, Sanguinet, des Moissons, Rochefort, Laverdière ainsi que des Premières-Nations.

Tous les arbres en emprise publique abattus seront essouchés et remplacés. Les plantations de remplacement s’échelonneront sur plusieurs années et ne seront pas nécessairement effectuées aux mêmes endroits.

Replanter et diversifier la canopée

Le remplacement des frênes abattus se fera selon une stratégie de diversité fonctionnelle, c’est-à-dire planter différentes espèces d’arbres qui répondent à diverses fonctions complémentaires. Cela aura des effets positifs sur nos écosystèmes en plus de minimiser les risques d’une nouvelle infestation comme celle de l’agrile du frêne et d’offrir une meilleure résilience de notre forêt urbaine.