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« Encore une fois, les usagers repentignois sont pris en otage! »

Repentigny, 11 novembre 2020 – Bien qu’elle soit consciente que la crise sanitaire ait occasionné un ralentissement des travaux du REM, la mairesse de Repentigny et préfète de la MRC de L’Assomption, Mme Chantal Deschamps, accueille avec une grande déception le prolongement des mesures de mitigation annoncé plus tôt par la CDPQ Infra.

En effet, le chantier qui s’échelonnera sur une période additionnelle de 18 mois sera complété définitivement en automne 2023 plutôt qu’au printemps 2022, tel que stipulé initialement par les autorités gouvernementales. Pour Mme Deschamps, il s’agit d’un délai inacceptable pour les usagers repentignois du train de la ligne de Mascouche qui devront continuer à vivre avec des contraintes majeures de mobilité.   

« La situation demeure critique. Déjà, nos citoyens sont privés depuis le mois de mai d’une infrastructure profitable pour leur déplacement vers le centre-ville de Montréal. Et maintenant, avec l’échéancier des travaux du REM qui vient de s’étirer, ils devront se résigner à subir des conséquences dévastatrices pour un projet de transport collectif qu’ils pourront à peine bénéficier. C’est inacceptable », tranche Mme Deschamps.  

Des effets néfastes sur la qualité de vie des citoyens

La mairesse souhaite également préciser que depuis la fermeture du tunnel du Mont-Royal, les utilisateurs de la gare de Repentigny, la plus achalandée du Train de l’Est, ont vu leur itinéraire s’allonger quotidiennement d’une heure et demie.  Au bout d’une semaine, ces mêmes usagers passent donc au total près de 17 h 30 dans les transports. Ce fait révélateur indique selon la mairesse que ce mode de transport est peu attractif pour ceux et celles qui souhaitent l’adopter. 

« Cela fait plusieurs années que la couronne Nord est le parent pauvre de la région métropolitaine de Montréal. L’offre de service en matière de transport collectif et en mobilité durable est clairement déficiente sur notre territoire. Nous refusons d’être les champions de l’auto solo, d’autant plus que nous savons pertinemment que l’annonce de la CDPQ Infra aura certainement un impact négatif sur le réseau de l’A-40, un des tronçons autoroutiers le plus congestionné de la CMM, de même que dans l’ensemble du Québec. Alors comment peut-on convaincre notre population d’emprunter un mode de transport alternatif à l’automobile si nous ne sommes pas en mesure de leur fournir des infrastructures viables et durables, notamment par l’implantation de voies réservées sur l’A-40? », questionne Mme Deschamps. 

Gouvernement du Québec et ARTM : des acteurs incontournables 

La mairesse profite de cette occasion pour réitérer l’urgence de consolider davantage la collaboration entre les hautes instances du gouvernement du Québec et l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) afin de trouver des solutions efficaces et pérennes et ce, dans l’intérêt de l’ensemble des usagers. 

« Je demande au gouvernement un signal fort, pour ne pas dire un geste beaucoup plus affirmatif, afin d’appuyer nos doléances en matière de transport collectif. Je les invite d’ailleurs à travailler main dans la main avec l’ARTM qui vient tout juste d’amorcer un exercice historique, soit une vaste consultation publique. Celle-ci débouchera sur un Plan stratégique (PSD) de transport collectif et de mobilité durable qui se déploiera sur un horizon de 30 ans. C’est une véritable opportunité qui s’offre à nous afin de transformer réellement et durablement notre système de transport au bénéfice de tous nos citoyens », conclu Mme Deschamps.