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Ville de Repentigny et son Service de police (SPVR) : Projet pilote pour une première autopatrouille électrique au Québec adaptée aux appels d’urgence et une réflexion sur une nouvelle identité visuelle

Service de Police de la Ville de Repentigny - Autopatrouille-Mach-E_Crédit-photo---Creaform-Ingénierie

La ville de New York s’intéresse déjà à l’expertise développée ici

Repentigny, le 12 février 2022 – Dans son souhait de vouloir mettre de l’avant des projets porteurs et innovants, la Ville de Repentigny et son Service de police (SPVR) dévoilent la toute première autopatrouille électrique au Québec, qui inclut entièrement les éléments de l’autopatrouille actuelle destinée aux appels d’urgence. Saisissant l’opportunité unique de convertir une Ford Mustang Mach-E, l’organisation a profité de l’occasion pour repenser l’ensemble des composantes du véhicule. Accompagnés de Cyberkar, entreprise spécialisée dans les solutions technologiques haut de gamme pour véhicules d'urgence, la Ville et le SPVR sont à adapter l’ergonomie pour que l’habitacle réponde davantage au travail des policiers[i]. Une nouvelle identité graphique aux couleurs contrastantes, qui s’inspirera des standards européens et adaptée à la réalité repentignoise, sera également testée suite aux réflexions d’un comité, auquel participeront les patrouilleurs, avant que le véhicule ne soit mis sur la route.

La Ville et le SPVR, précurseurs en innovation électrique

Une autopatrouille, qui roule 24 / 7, consomme beaucoup de carburant et dégage une quantité significative de CO2. Avec ce véhicule 100% électrique, l’organisation souhaite réduire son empreinte écologique. Une période de tests permettra d’analyser l’utilisation générale de la nouvelle autopatrouille dans un environnement réel : la conduite et l’efficacité de la batterie lors de diverses interventions policières, dans des conditions d’utilisation variées, par l’activation de commandes, comme les gyrophares, et lors d’une pointe de vitesse accrue, lorsque requise.

Dans un avenir rapproché, le souhait serait de mettre cette expertise innovante à profit des autres corps policiers du Québec, qui convoiteraient eux aussi, des autopatrouilles électriques. D’ailleurs, preuve de l’engouement pour le projet, des discussions ont déjà été amorcées, notamment avec le New York City Department of Citywide Administrative Services[ii], en lien avec leur commande de 184 Ford Mustang Mach-E, démontrant leur intérêt pour l’expertise développée ici.

Une ergonomie adaptée à la réalité policière

Si la Ford Mustang Mach-E s’est avérée la voiture électrique la plus adéquate en théorie et en pratique, en tenant compte d’une multitude de caractéristiques reliées au travail des policiers, bien des éléments du véhicule ont dû être modifiés.

« Nous sommes extrêmement fiers d’être passés de la parole aux actes, non seulement en matière d’environnement par la réduction de notre empreinte écologique, mais également en démontrant notre volonté à prendre soin de nos employés et d’assurer leur santé et sécurité ». « Ça prend une administration visionnaire pour oser un tel changement au Québec ».

- Nicolas Dufour, maire de Repentigny.

La technologie et la carrosserie de la Mach-E, à l’exception d’ajouts d’accessoires, demeurent les mêmes. D’autre part, tout le véhicule a dû être repensé, à partir de zéro, puisqu’aucun véhicule de type autopatrouille électrique clé en main n’existe actuellement sur le marché.

« Nous avons plusieurs années d’expérience dans la transformation de véhicules en autopatrouille. Toutefois, dans le cas d’une voiture électrique, ce fut un défi de taille de démarrer un processus de recherche et développement à partir de zéro. Tout était à concevoir pour répondre aux besoins des policiers ». « De plus, il s’agira aussi de la première fois où tout sera conçu et fabriqué au Québec ».

- Jonathan Boivin, responsable du développement des affaires, Cyberkar.

Toute l’ergonomie intérieure a été revue, en collaboration avec des experts en santé et sécurité du travail pour une sécurité accrue et un meilleur environnement de travail des policiers qui passent énormément de temps dans l’autopatrouille. Dans le cadre de ce projet pilote, un comité sera responsable de recevoir et d’analyser les commentaires des policiers sur l’ergonomie.

Une identité visuelle qui établit des liens avec la communauté

Le visuel en damiers, aussi appelé marquages Battenburg, s’appuie sur plusieurs études[iii] et représente un standard des meilleures pratiques pour les voitures des services d’urgence. Il est aujourd’hui la norme dans plusieurs pays, notamment européens. La Ville et le SPVR étudient actuellement la possibilité d’utiliser un look s’y rapprochant, tout en se gardant la latitude de l’adapter au contexte nord-américain. Si le marquage reconnu dans d’autres pays ne sera pas nécessairement le même que celui utilisé au SPVR, la nouvelle autopatrouille électrique aura assurément des couleurs contrastantes pour une meilleure visibilité et un look favorisant un rapprochement avec la communauté, dans une perspective moins menaçante pour un service d’urgence.

Les couleurs vibrantes et claires laissent entendre que les autopatrouilles sont clairement visibles et présentes pour venir en aide à la population – rappelant ainsi le rôle des policiers.

Avant même que le véhicule ne débute sa période de tests, un comité – auquel participeront des patrouilleurs – aura pour mandat de réfléchir au choix du visuel externe qui sera utilisé pour que ce dernier soit adapté à la réalité repentignoise, tout en tenant compte des meilleures pratiques recommandées.

Une sécurité accrue pour les policiers et la communauté

Selon plusieurs études[iv], les couleurs vives et contrastantes permettent d’optimiser la visibilité des véhicules arrêtés soit à la lumière du jour ou encore au reflet des phares (couleur fluorescente et réflective), et ce, à une distance minimale de 500 mètres. Cela aura pour effet de renforcer la sécurité des patrouilleurs et des citoyens en réduisant les accidents, entre autres.

« Un motif distinct et un contraste des couleurs, qui feront l’objet d’une réflexion par un comité, nous rendront plus visibles, ce qui contribuera assurément à la sécurité des patrouilleurs, par exemple, lors d’une intervention ou lorsque le véhicule est arrêté au bord de la route. On espère encourager du même coup les conducteurs à porter une attention particulière à leur conduite et dissuader les infractions au Code de la sécurité routière »

- Jean-Claude Roch, inspecteur-chef, Logistique, SPVR.

Un futur prometteur

« À l’aube des tests qui débuteront sous peu, notre objectif sera par la suite de faire connaître le véhicule aux autres corps de police du Québec. Dans un monde idéal, l’intérêt suffisamment marqué permettra de réduire le coût de transformation grâce à une économie d’échelle générée par l’achat de plusieurs véhicules ».

Stéphanie Fortier, conseillère en performance organisationnelle, Ville de Repentigny.

Actuellement, au Québec, il n’existe pas de standard visuel pour les véhicules de police, contrairement aux services incendies et aux ambulances. Le nouveau design qui sera mis à l’essai suscitera possiblement des réflexions.

[i] L’emploi du genre masculin est utilisé uniquement pour alléger le texte et en faciliter la lecture.

[ii] Peu être comparé à un centre de services partagés pour des achats communs, à New York.

[iii] Khalaf Alanazi, F. and W. Hovey, Peter (2019), “Investigation of the Effect of Vehicle Color on Safety Deogratias Eustace”, University of Dayton: Investigation of the Effect of Vehicle Color on Safety (udayton.edu); Lardelli-Claret et al. (2002), “Does Vehicle Color Influence the Risk of Being Passively Involved in a Collision?”: Does Vehicle Color Influence the Risk of Being Passively Involved in a Collision? | Request PDF (researchgate.net); Furness et al. (2003), “Car colour and risk of car crash injury: population based case control study”: Car colour and risk of car crash injury: population based case control study | The BMJ.

[iv] Idem.